« Priorité Monaco » et pas « Priorité Bruxelles » – Interview de Stéphane VALERI

Le Président de Primo! a répondu aux questions de Monaco-Matin dans l’édition de ce jour. Extraits des réponses telles qu’apportées à la journaliste lors de l’entretien.

Vous avez annoncé que vous dévoilerez la liste rapidement et que la date serait connue la semaine prochaine. Peut-on en savoir un peu plus ?

La liste entière Priorité Monaco sera, en effet, présentée mercredi 22 novembre, à 19 heures, à L’Espace Léo Ferré. Tous les Monégasques recevront une invitation dès lundi prochain.

Comment avez-vous composé cette liste ? 

Primo! est un grand mouvement qui compte déjà, à ce jour, plus de 800 compatriotes adhérents. Nous avons une soixantaine de dirigeants, que nous appelons les « référents », qui travaillent sur les grands sujets, avec et pour les Monégasques. Tous ont vocation à jouer un rôle auprès de Primo! à l’avenir. Quant à la liste, il s’agit d’un processus interne de désignation parmi ce vivier de personnalités, en privilégiant la représentativité et la diversité dans le renouvellement. Il y aura des surprises, beaucoup de jeunes, de femmes, mais aussi des personnes d’expérience. C’est ce qu’attendent les Monégasques.

L’Europe est un point fort de votre campagne. On sait que le sujet est complexe et difficile à appréhender pour les Monégasques. Quelles sont les craintes les plus couramment exprimées par vos compatriotes ? 

Le sujet est complexe, mais notre position est simple à comprendre et unanimement saluée dans les réunions : Pour nous c’est Priorité Monaco et pas Priorité Bruxelles !

Notre modèle social et économique est un succès qui garantit nos droits et notre prospérité. Jamais Primo! ne renoncera à ces droits ou à notre identité sous prétexte d’assurer la sécurité juridique de la circulation de produits, qui, d’ailleurs, pour certains, circulent désormais très bien sans ce traité. Les instances européennes sont un rouleau compresseur qui en veut toujours plus, comme le démontrent les discussions et les concessions incessantes qui continuent de nous être demandées depuis notre adhésion au Conseil de l’Europe. Aucun pays n’a jamais gagné en Souveraineté en appliquant toujours plus de normes eurocrates décidées par Bruxelles. Quelles concessions remettant en cause nos particularismes et les droits des nationaux vont être demandées par l’UE ? Comment faire accepter par exemple à l’Europe notre conception de la priorité nationale et de l’autorisation préalable d’installation ? Les voilà, entre autres, les craintes légitimes des Monégasques.

Pour vous, une négociation réussie avec l’Europe, ce serait quoi ?

Ce serait une négociation qui aboutirait à un accord apportant plus d’avantages que d’inconvénients pour Monaco et les Monégasques à court, moyen et long terme. Certaines déclarations récentes de responsables européens ne nous rendent pas optimistes à ce sujet.

La SBM est plutôt discrète en ce moment. Faut-il croire que le climat social est meilleur ?  Que peut apporter Primo, si la liste est majoritaire, pour améliorer les choses ?

Les déficits s’accumulent, les jeux sont en crise, les salariés et leurs familles sont souvent très inquiets. Il faut que le Gouvernement remplisse sa mission en donnant des orientations stratégiques : Remettre les Jeux au cœur des priorités, respecter à nouveau la préférence nationale y compris dans le déroulement des carrières, et rétablir la sécurité de l’emploi qui est menacée. Il faut refaire de la SBM le fleuron économique et social dont Monaco et les Monégasques ont besoin. Seule notre liste permettra au Conseil national de jouer son rôle avec autorité dans le cadre des Institutions.

Propos recueillis pas Joelle Deviras. Le reste de l’entretien est à retrouver dans l’édition du jeudi 9 novembre de Monaco-Matin, accessible dans la version payante en ligne et disponible en kiosque.

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